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Calixir : le traiteur intraitable avec le gaspillage

Publié le 28 Juin 2018
Portrait d'entreprise

Cette  entreprise, précurseur dans la lutte contre tous les gaspillages (alimentaire, matières premières, énergie, transports, eau) avec l’Association des traiteurs de France dont elle est un membre très actif, a consolidé ses pratiques vertueuses grâce à la certification Iso 20121. 

Aziz Bentaleb, le fondateur de Calixir, est un précurseur en matière de RSE (responsabilité sociale et environnementale des entreprises) dans le secteur de l’évènementiel. « Par sens du devoir envers les générations futures », il limite depuis plusieurs années déjà l’impact de son activité de traiteur sur la nature et ses ressources. « Je n’ai pas engagé cette démarche seul mais au sein de l’Association des traiteurs de France qui réunit des indépendants dirigeants des entreprises à taille humaine, précise le dirigeant très heureux de ne pas évoluer en solitaire pour faire effectivement bouger les lignes dans sa profession. Il y a environ huit ans nous nous sommes tout simplement posés la question : Qu’est-ce-qu’on peut faire à notre niveau ? »

Les réponses ont fusé et elles constituent aujourd’hui un atout de compétitivité très appréciable dans ce secteur très concurrentiel. « C’est parti d’un cri du cœur et c’est devenu un élément fort de notre stratégie de développement. Preuve en est l’apparition de plus en plus fréquente dans les appels d’offre d’une demande de certification Iso 20121 alors que celle-ci n’est pas (encore) obligatoire dans notre profession. » Pour changer les usages, il faut être force de proposition ! Calixir, au fil du temps, les a multipliées avec audace et succès.

RSE, ESS, économie circulaire et circuits courts

Prix de l’environnement 2012 de la CCI Essonne pour sa réutilisation de l’eau dédiée à la production qui lui permet de réduire de 40% sa consommation, Calixir mis en lumière pour ce recyclage, a développé bien d’autres pratiques vertueuses. Elles constituent une véritable culture d’entreprise et ont enclenché une dynamique très positive. « Bien-sûr tout cela a un coût, environ 2% du CA. Mais cela en vaut la chandelle pour la planète et à moyen terme, il y a un retour sur investissement », poursuit l’écoresponsable, très attaché aujourd’hui à augmenter son pourcentage de fournisseurs locaux (30% actuellement) et qui se dit prêt à rouler au biogaz s’il en avait la possibilité. « L’offre n’est pas là », se désole-t-il.

La certification Iso 20121, obtenue en octobre 2017, a été l’occasion de consolider sa démarche RSE et de l’approfondir dans trois directions. Le recyclage des bio-déchets qu’une entreprise ESS (économie sociale et solidaire) – Love your waste –, employant des chômeurs de longue durée, transforme en biométhane et en engrais naturel. Le développement des circuits courts et des producteurs écologiques comme ce producteur de quinoa essonnien (monpotager.com, Itteville) ou encore un apiculteur bio de Seine-et-Marne. 

La lutte contre le gaspillage alimentaire, à travers notamment un partenariat avec l’entreprise sociale Eqosphere qui valorise les invendus alimentaires ou les restes récupérés après prestation (avec l’accord des clients), la sobriété à travers des dosages mieux adaptés et la mise à disposition de doggy-bags.

Enfin, la sensibilisation de l’ensemble de ses partenaires à sa démarche RSE (clients et fournisseurs) en proposant des alternatives créatives comme l’éclairage à base de bactéries luminescentes développé par Glowee (Evry). « Cette démarche constitue une source indéniable de valeur ajoutée. C’est un argument que tous entendent », conclut ce chef d’entreprise hors du commun, sponsor depuis 25 ans de la Fédération française Handisport, qui a mis, on n’en s’étonne pas, les prochains JO dans sa ligne de mire !