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[En Essonne Réussir] Télétravail: la fin de l'âge d'or?

Publié le 15 Mars 2024
Aux États-Unis, les grands groupes demandent à leurs salariés de revenir travailler en présentiel. Ce mouvement va-t-il gagner la France ?

Depuis la crise sanitaire liée au Covid-19 en 2020, le télétravail s’est imposé dans de nombreuses entreprises en France comme dans le monde entier. Certaines organisations ont proposé des temps complets en télétravail, d’autres ont favorisé les modes hybrides, avec chaque semaine des jours en distanciel et d’autres en présentiel, selon un rythme libre ou imposé. De nombreuses études ont démontré les avantages du télétravail : moins de temps dans les transports, une réduction de l’empreinte carbone, une productivité plus performante ou encore un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Avec le télétravail, certains salariés ont même déménagé pour avoir un cadre de vie plus agréable.


Cependant, depuis quelques mois, la tendance s’inverse. Plusieurs entreprises font machine arrière, notamment au moment de la renégociation des accords de télétravail. Aux États-Unis, Zoom, Google, Amazon et bien d’autres demandent à leurs salariés de revenir au bureau, en particulier à ceux qui
avaient fait le choix du 100 % distanciel. Ce phénomène a un nom : « Return To Office » (RTO), le retour au bureau.


UN RECADRAGE DES PRATIQUES
En France, avec quelques mois de décalage, un mouvement identique se produit. Selon une étude « EY Work Reimagined », les employeurs français aimeraient limiter le télétravail à 0,7 jour par semaine en moyenne. Les entreprises souhaitent désormais mieux encadrer les pratiques de télétravail, avec notamment l’instauration de jours en présentiel obligatoires. Et pour cause, dans certaines grandes entreprises, les bureaux sont déserts le vendredi ou parfois le lundi. Par exemple, le groupe Publicis a ainsi demandé à ses salariés, à partir du 1er janvier 2024, de ne plus télétravailler que deux jours par semaine et jamais le lundi ! L’argument principal des entreprises qui soutiennent cette tendance est de renouer avec la cohésion d’équipe et la productivité collective. Ce n’est pas la fin du télétravail, mais plutôt un mouvement de réajustement pour mieux organiser sa mise en oeuvre.


Auteur: Laurent Janeyriat